De l'or en sac !

7 h am : la cacophonie quotidienne des klaxons commence ! San Martin n’est pourtant qu’un petit village de quelques habitants où y circulent qu’une dizaine de voitures à la fois (quand c’est l’heure de pointe !) Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à rager au volant comme ça ??  C’est la collecte de l’or noir ! Les bacs à déchets n’existent pas ici, pas plus que le camion à ordure.  Ces gens récoltent donc  les ordures domestiques en échange de quelques pesos pour ensuite les faire brûler dans leur cour ou aller les porter sur un bout de terrain qui leur font office de dépotoir. Et c’est donc la course quotidienne à savoir qui pourra réveiller le plus de gens pour obtenir ces quelques pesos. Imagination et la débrouillardise viennent parfois  avec la pauvreté !

Hier, ce fut aussi la fin d’une longue épopée pour trouver, sur le terrain de Jacobo, un peu d’eau supplémentaire pour répondre à la demande grandissante de tout l’atelier. Près de deux semaines ont été nécessaire pour creuser quelques mètres de plus dans le puis déjà immense qui se trouve sur le terrain. Rendu à plus de 20 mètres de profondeur, ils ont aperçu une fine trace de vie : de l’eau ! C’était la fête ici ! Jacobo lui-même a enfilé ses vêtements de travail pour descendre dans le puit. Pas d’échelle ou de système mécanique quelconque pour y descendre.. Il s’agit simplement de s’attacher solidement une corde autour de la taille et laisser les quatre hommes de bras de l’atelier vous descendre tranquillement jusqu’au fond du gouffre ! Je fais de l’escalade, mais là, j’étais vraiment impressionnée !

Il est finalement remonté sain et sauf de son aventure en nous montrant fièrement une chaudière contenant une boue rouge. S’il y a de la boue, il devrait y avoir de l’eau !

Cette réalité me frappe encore plus depuis que je suis presque toujours avec la famille et qu’à la maison où je demeure, le défi est le même. À trente quelques personnes dans les ateliers, la cuisinière fait un travail hors pair pour éviter toute perte d’eau, même s’il faut préciser que l’eau du robinet n’est pas potable.. L’eau savonneuse du petit bac servant à faire la vaisselle sera ensuite pour laver les plancher et les lavabos. L’eau de rinçage (de la vaisselle et des mains) servira pour arroser les plantes et à donner aux animaux. Rien n’est utilisé qu’une seule fois.

Gâté comme nous sommes, plus au nord, nous ne réalisons pas toujours cet enjeu. Aujourd’hui, essayez de voir combien de fois vous auriez pu réutiliser l’eau que vous consommer (même pour  la chasse d’eau –comme le dicton le dit : when it’s yellow let it mellow, when it’s brown flush it down !) Ça va vous donnera un avant goût de l’eau brune dans laquelle je me lave les mains chaque jour (et pour la douche.. c’est une toute autre histoire !!)

Comments

[Don Camilo]

Nous entrons ici dans les difficultés normales de gestion d'une communauté comme San Martin.

La question de l'eau viendra sans doute sur le sujet de nombreuses fois car les difficultés d'approvisionnement- du moins dans la ville même d'Oaxaca, sont très graves.

Pour ce qui est de la gestion des déchets, ici on se plaint d'une cueillette aux deux semaines... Où entreposer les déchets...

La ville a-t-elle une politique de gestion des déchets?

Cat, est-ce qu'il y a un peu de préoccupation pour la récupération! L'eau en bouteille doit coûter cher! Que fait-on des nombreuses bouteilles de plastique?